lundi 29 juin 2009

This end - New departure


A tous les foldingos et les foldingues que je connais, bisous! J'en ai terminé avec cette toile noire. A bientôt! ailleurs et face à face.

dimanche 28 juin 2009

Finir juin en bleus

Zguen Zguen, comme je t'aime! Pogos en fête et mets foisonnants, amis de la fête je vous salue!

Aller à Toulouse le mercredi des soldes, se moquer des magasins le jour des -30 -40 et jusqu'à -70%! Se poser sur les berges de la Garonne avec rien d'autre qu'une bouteille de despé et une verve enjouée. Plaisanter, marcher, et se rappeler les trouze mille souvenirs de quatre années passées à faire les folles.

Recommencer à Albi, se faire cramer la peau au soleil en oubliant toute la merde. Boire, partir, discuter, rire, prendre goût aux choses, prendre le temps de vivre.

Avoir clôt le Zguen par un after et avoir trouvé le courage de se lever à la rache avant de faire cuire le dessert et de partir pique-niquer au soleil dans une clairière de l'Echappée verte sous un ciel magnifique avec quatre compères, quelques breuvages sympathiques et autres plats délicieusement concoctés par... moi? Non, je suis une quiche en cuisine. A peine revenue du pique-nique arrosé, heureuse d'avoir fouiller les énergies jusqu'à l'épuisement et d'avoir vécu à temps plein cette semaine, sans pause ni blaze. Avec des gens que j'apprécie énormément.

Mardi, départ pour La Rochelle et dans quelques jours je tournerai la cyberpage pour autre chose, avant de revenir fêter l'été à Toulouse samedi.

Interview de Fred d'Asidefromaday sur Coanthem

dimanche 21 juin 2009

Musiiiiique et fête du papa!


Places pour le Zguen Fest avec Ingriiiid.

Un papa génial qui me fait toujours autant rire.

Fête de la Musique dans la pitchoune albigeoise!! (et non pas à Rambouillet, j'aime juste l'affiche) avant départ ivre vers la mer soleil en août.

jeudi 18 juin 2009

Retour de soirée, envie de café, envie d'écrire

C'est fou comme le temps passe, comme les gens surprennent, comme les amis sont attentifs, comme on vit tous d'importantes transitions cette année, comme les vacances sont chargées de millions de choses, comme j'ai hâte de découvrir ma nouvelle région, de traquer les lieux sympas, de poser mes marques et de découvrir les groupes qui font pogoter rochelais et rochelaises.

Contente aussi d'avoir validé la Licence avec la mention bien (comme quoi, quand on se met à bosser...on évite superbement les rattrapages), d'avoir été prise dans le Master qui me plaisait, d'avoir assuré aux oraux avec un enthousiasme que je n'imaginais pas pouvoir transmettre dans ces circonstances. Eh oui comme quoi je me trompais royalement et l'entretien de motivation a même été le seul oral dans lequel j'ai dévoilé autant de ma facette d'illuminée extravertie en livrant tout ce qui me passionne, l'emprise de la musique sur moi, la guitare, la basse, l'écriture pour les webzines, tout ça pour servir le projet un peu fou qui me tient à coeur. Un festival de l'ampleur des Francolies? mais oui! finger in the nose, plutôt in the noise... pour faire court ça serait un peu ça le principe.

En attendant, je poireaute dans le noir.

Et il faut se lever demain matin pour garder un mouflet. Aucune importance, ici-bas tout va plus que bien.

lundi 15 juin 2009

Interview Interview Interview de Krank!!


Exceptionnellement l'interview du groupe énormissime qu'est Krank! figure sur Chazik et Coanthem!

Histoire de leur ramener un paquet de monde le 25 juin au Bikini!

-Le vendredi 19, la même interview paraîtra dans Le Cahier des loisirs du Tarn Libre.

-Prochainement interview d'Asidefromaday, et chroniques de quatre albums de groupes signés chez Division Records.

Et un nouveau venu sur Coanthem très bientôt + le retour d'un déserteur.

dimanche 14 juin 2009

Parcelles du roman aléatoire

La sphère urbaine de Londres ressemblait à un bouquet de fleurs déposé sur le bord d'un balcon, perdue dans le brouillard, en partie camouflée par la pollution matinale. Emilie aimait cette ville et sa mobilité humaine, cette masse d'êtres inconnus et toujours renouvelée, comme le phénix jouant son tour de passe entre les détenteurs de son fardeau-pouvoir. A ses yeux, les visages apparaissaient fugaces, familiers un instant, puis finalement oubliés. On meurt à Londres comme à New York dans un tel degré d'indifférence que la ville n'est plus une, mais fragmentée, tiraillée entre ses millions de microcosmes individuels et étrangers les uns des autres. Les réseaux sociaux prennent une telle ampleur que les gens sont triés dans les favoris, collègues de fac, collègues de boulot, plans baby-sitting et que sais-je encore. Nous sommes devenus des clônes au sein d'une fourmillère sans reine. Le miel a perdu la saveur du travail collectif et la ville comme réconstitution de la Tour de Babel a échoué, se projettant têtue vers son but, en grande obstinée de rebonds et de surprises inattendues et improblables, dans l'idée de réunir les hommes. Au contraire de la réunion, les gens ne se connaissaient pas, une langue commune disponible mais refusée, appeurée du contact avec cet autre si proche et détestable.

Si les métros pouvaient montrer que les hauteurs ont échoué et que nous vivons repliés comme des rats dans les égouts de nos villes, passant de la verticalité à l'horizontalité, nous prendrions peur de réaliser que plus rien dans les cieux ne nous intriguent et que ce sont maintenant les tréfonds qui nous intéressent.

Et si c'était la dernière fois que je la voyais? Et si même cette ultime entrevue n'avait jamais lieu?
Perdue dans mes espoirs je resterai dans mes songes au sein desquels je suis à jamais dans ses bras.
... est le seul groupe qui me fasse autant d'effet que l'image d'elle lorsque je me l'imagine. A jamais lointain mon distant idéal, ma part d'ombre et de tremblements que je n'arrive pas à contenir.
Si je pouvais lui dire combien elle a participé à la personne que je suis aujourd'hui, combien elle m'a davantage apporté que quiconque au cours de ma vie.
Figure lointaine, mystérieuse et cassante, inaccessible et cruelle, je me prosterne devant l'étendue de tes dégâts. Des cicatrices à jamais refermées et qui marquent combien je t'appartiens entière et complète. Toi-seule as été le mentor, toi-seule m'a guidé et éveillé à la vie. Ton influence est devenue un fardeau dont il me faut me débarrasser, pour vivre au-delà et sans toi. Là où la parole a ignoblement échoué. Pour toujours, oublier la substance amère des sombres regrets.

Et si maintenant je t'effaçais, brisant les liens étroits entre nous, peut-être mangerais-je mon propre pain sans culpabiliser d'avoir mangé le tien, et qu'alors enfin je puisse avoir ma propre vie, individuelle et contre toi. Dans l'oubli.

Le métro m'effraie, me révèle les traits de la glace qui fige les hommes dans un silence statique. Les bouches restent closes, les regards tristes et les portes s'ouvrent puis se ferment avec la même monotonie que le trajet exécuté mécaniquement par le wagon. Lorsque tu marches ne sens-tu pas la liberté te caresser les joues, le vent contre ton visage tandis que tu marches dans les rues, un itinéraire différent à chaque sortie. Entends, un itinéraire différent pour chaque jour et le rendez-vous pointé du doigt aura enfin donné sa valeur au mot de voyage. Le trajet que tu parcours ne vaut rien dans cet immense carte souterraine où la foule s'amoncelle comme une seule et même bile noire. Alors, je continue à marcher.

La lune plonge sa couleur au fond des rétines souffrantes d' Alix. Embuée dans les effluves aux courants rapides de sa nuit d' orgies multiples. L' amer goût du vomi à peine éjecté la fait flotter dans le dépouillement de l' hygiène, et les dents couvertes d'une attache patteuse donne à sa langue enfumée une douleur de regret. La lumière brûlante et lointaine des lampadaires la perdent dans le fond fermé de la nuit d'avant ses pas. Sa gorge profonde pleure le viol alarmant d'une avalade des plus violentes, alors que les bleus de ses poignets se lancent à la fraîcheur de la nuit rongée, elle se tord en avant. Âme désordonnée de peurs soudaines, les buissons reflétant des ombres inquiétantes sur les mignons petits murés blancs du quartier des veinards. Les porte- monnaies cuivrés à la sortie du téléphone et à la chaleur magnétique de la télévision, la route redevient sauvage. L'estomac prend l'identité d'un meurtrier et d'un bourreau divin voilé de pudeur, elle éjecte de nouveau l'extase de sa nuit passée. Un chat beige traverse la route en roulant de ses quatre pattes volatiles, Alix n'y voit plus.


Parce qu'aléatoire je n'en viendrai jamais à bout.


Et maintenant retour à la musique! Je viens de poster l'interview de Krank! sur Coanthem! Bonne lecture!

jeudi 11 juin 2009

... (bouche bée)


"Lunatic Soul" de Lunatic Soul.

Je vais paraître kichette, tarte à la crême et autres... mais c'est tout simplement BEAU. Mon organe palpitant ne s'en remet pas, je ne vais pas me mettre à chialer mais presque. Je suis complètement retrournée. Ce groupe est ce que j'ai écouté de mieux depuis ces deux dernières années. Sans hésitation.

Celui ou celle qui me dit encore que je ne suis pas assez sensible à la musique "calme", déjà c'est très mal me connaître, et ensuite je lui en colle une direct! Enfin, non, mais il/elle aura droit à un regard assassin et une réplique acérée.

mercredi 10 juin 2009

Nuit blanche avec Kylesa!


"Static Tensions" passe en boucle dans ma chambrine (eh non je ne suis pas couchée, quoi? 04h03, ah quand même).

Je suis complètement mordue de cet album. Ca vous fait une belle jambe je m'en doute bien. J'ai la connerie, me marre comme une folle, profite de ces beaux jours et des concerts locaux.

J'aime éperdument les vacances pendant lesquelles tu ne dépends de plus rien, ou presque.

lundi 8 juin 2009

Accalmies


Explosions in the sky (TOP 1!) Du rock indie pour tirer la larme, un talent époustouflant (écouter le morceau A song for our fathers)

Godspeed you! Black Emperor

Gregor Samsa

samedi 6 juin 2009

Concerts before departure

Je virvolte entre les demiportions, changement de couches, course-poursuite, une garde parci parlà, et tout ça pour la musique, si c'est pas beau ça!
Avant de partir faire ma vie (à vingt-un ans il était temps, pas ma faute en même temps), je vais écumer les concerts et en profiter pour dire au revoir à tout le monde. La tristesse pointe son nez et je sens que je vais m'enivrer histoire d'oublier! Remède toujours efficace et convivial, que demander de plus.
Je rate juste la finale du Rock'N Tarn pour baby-sitter, mais vu la prog' je crois que je peux éviter sans regrets.
Groupes de mon coeur palpitant:
Sidilarsen, Tricky, Gojira, La Rue Kétanou, Soulfly, etc.
Le Zguen, hum: Psykup et... je crois que le reste ça me passe au dessus. La flemme de parcourir les myspaces, on verra.
Quant à la scène Rochelaise, je ne sais pas si elle est fertile en bons groupes sauvageons, donc je m'attaquerai aux scènes bordelaises et nantaises histoire de. Changement de région, changement d'horizon comme dit mon grand-père. Rock on!

lundi 1 juin 2009

Pathology


Film coup de poing foutrement bien mené par un réalisateur et des acteurs étonnants.

mercredi 27 mai 2009

Walk little girl

On a parfois l'impression d'être entrain de déambuler sans but dans une ville. On se promène dans une rue, on tourne au hasard dans une autre, on s'arrête pour admirer la corniche d'un immeuble, on se penche pour inspecter sur le trottoir une tache de goudron qui fait penser à certains tableaux que l'on a admirés, on regarde les visages des gens que l'on croise en essayant d'imaginer les vies qu'ils trimbalent en eux, on va déjeuner dans un petit restaurant pas cher, on ressort, on continue vers le fleuve (si cette ville possède un fleuve) pour regarder passer les grands bateaux, ou les gros navires à quai dans le port, on chantonne peut-être en marchant, ou on sifflote, ou on cherche à se souvenir d'une chose oubliée. On a parfois l'impression, à se balader ainsi dans la ville, de n'aller nulle part, de ne chercher qu'à passer le temps, et que seule la fatigue nous dira où et quand nous arrêter. Mais de même qu'un pas entraîne immanquablement le pas suivant, une pensée est la conséquence inévitable de la précédente et dans le cas ou une pensée en engendrerait plus d'une autre (disons deux ou trois, équivalentes quand à leurs implications), il sera non seulement nécessaire de suivre la première jusqu'à sa conclusion mais aussi de revenir sur ses pas jusqu'à son point d'origine, de manière à reprendre la deuxième de bout en bout, puis la troisième, et ainsi de suite, et si on devait essayer de se figurer l'image mentale de ce processus on verrait apparaître un réseau de sentiers, telle la représentation de l'appareil circulatoire humain (cur, artères, veines, capillaires), ou telle une carte (le plan des rues d'une ville, une grande ville de préférence, ou même une carte routière, comme celles des stations-service, où les routes s'allongent, se croisent et traces des méandres à travers un continent entier), de sorte qu'en réalité, ce qu'on fait quand on marche dans une ville, c'est penser, et on pense de telle façon que nos réflexions composent un parcours, parcours qui n'est ni plus ni moins que les pas accomplis, si bien qu'a la fin on pourrait sans risque affirmer avoir voyagé et, même si l'on ne quitte pas sa chambre, il s'agit bien d'un voyage, on pourrait sans risque affirmer avoir été quelque part, même si on ne sait pas où.

L'invention de la solitude
Paul Auster

mardi 26 mai 2009

Jouez du Disturbed!


"Bound" à la guitare et à la basse! Jouissif! et plus que deux partiels avant de m'y remettre plus que férocement, et jeudi je donne mon premier cours de basse!

jeudi 14 mai 2009

Articles

-Interview de Tal K Mas sur Chazik + chronique d'album à lire dans la foulée.
-Demain, Kurt dans "Le Cahier des loisirs" du Tarn Libre.
-Krank sur Coanthem.

En parallèle un travail monstrueux, les partiels lundi, mardi, mercredi, ça approche! mais des notes d'oraux qui commencent fichtrement bien le semestre.
Détente avec Ingrid!

Et le temps est pourri, j'aime Albi, je rêve de La Rochelle, jouer du In Flames, émerger, et là je file en cours.

vendredi 8 mai 2009

Ingrid!!

Comparse de toutes virées, amie de rires, amie de vie, de concerts, de beuveries!
Ingrid débarque sur Albi, oui citoyens! Sortez les drapeaux, déroulez le tapis rouge!

Hier j'ai appris que j'étais admise au Master de Projets Evénementiels, et maintenant LE retour. Le Printemps a du bon!

Muzik Addicted: concert de fin d'année

Ayé! Première répèt en vue du concert de l'école Muzik Addicted!
Du bruit de mon côté puisque qu'avec mes compagnons de metal nous jouerons "Dial 595-Escape" d'In Flames. De quoi remuer la tête et se faire de beaux bleus!

Et peut-être que je me ferai les dents sur scène avec Mia, reste à voir si j'ai le temps de bosser le morceau. Encore indécise je suis.

Bref, les zikos rendez-vous le samedi 23 mai à Cap Découverte!

mercredi 6 mai 2009

Kurt dans le Tarn Libre

Vous n'y croyez pas? Eh si! Le Tarn Libre l'a fait. Membre de l'équipe pour la rubrique "Place aux jeunes" du Cahier des loisirs du journal, mon article sur le Rock'N Tarn/Kurt Cobain sera dans le numéro du vendredi 15 mai. C'est tout simplement chouette, et je m'en vante un chouia, oh ça va, on peut profiter non.
Et ma comparse et moi avons notre report du Complot sur le Campus qui parait dans le numéro de vendredi!
Ca se bouge, voguez jeunesse!

Et Coanthem est toujours intéressé pour accueillir de nouveaux chroniqueurs (je dis ça en passant...je me sauve). D'ailleurs, Flo sera bientôt des nôtres, même si les joies de l'informatique rendent difficile son insertion! C'est pour tester sa motivation? Eh non même pas.
Bref, pour Coanthem (j'en connais deux/trois qui hésitent encore) c'est toujours là que ça se passe: noailledecoco@hotmail.fr

Bref, le soleil brille, les oiseaux chantent, l'herbe a repoussé à la fac, squattage de pelouse, derniers cours avant les partiels, la niak de vivre. J'ai encore mal aux oreilles du Complot, un méchant bleu arc-en-ciel sur le genou du fait de ma risible chute pogotesque, peut-être avais-je trop profiter de la divine bouteille. La faute au roux!

dimanche 3 mai 2009

Next year I'm gonna be...

A peine levée, je découvre le grand soleil au dehors, et un mal de tête qui tend à disparaître. Retour au sérieux.
Trois ans déjà, et tout s'achève avec ce dernier mois, ce dernier élan avant la valider la Licence et de partir beaucoup plus loin que je ne l'avais prévu. La Licence c'est l'année de la remise en question et de l'oppression des projets, "Que vais-je faire?", "à quel métier vais-je me consacrer?", et finalement l'urgence taquine des dents et c'est l'angoisse qu'on cherche à perdre dans les soirées et dans la musique.

Il y a trois mois je n'avais encore aucune idée de ce à quoi je me destinerai l'année prochaine, et n'avais-je pas dit que je chercherais à entrer dans le monde de la musique en commençant par le bas de l'échelle. D'expérience chez Rocktime et l'Athanor je vois que rien ne fonctionne comme les apparences le laissent à penser. Si untel a réussi à obtenir par miracle ce poste sans avoir jamais fait d'études relatives à ce domaine, c'est simplement un coup de chance. Oui, être bénévole on peut l'être autant qu'on veut et particulièrement dans la musique, mais au final on est tous au même régime, le diplôme prime sur la motivation d'apprendre, logique. DOnc, se lever tôt, étudier, faire des stages, apprendre sur le tas, hésiter sur la démarche à suivre, et surtout continuer ses études.

De toutes les oeuvres étudiées en classe ces trois dernières années, je n'en retiens qu'une dizaine qui m'ait plu, celles relatives au romantisme, au roman gothique, au dandysme, au cours de littérature anglaise. Baudelaire, Hoffmann, Henry James, Kosztolanyi, Julien Green, Cohen, Artaud, Poe, Hugo, Shakespeare, Auster, Ibsen, Zweig, Kundera, Modiano. Ce sont ces quelques noms, auteurs au programme ou non, qui m'ont conforté dans l'idée de continuer, de faire un Master de recherche l'année prochaine si jamais je n'étais pas prise dans mon Master d'événementiel (la réponse le 5 mai, c'est loong!).

Après le dossier sur L'ami retrouvé, je me suis prise au jeu, et j'ai quasiment achevé un dossier (qui tend à devenir un jour un mémoire) consacré à l'oeuvre de Paul Auster, négligeant de ce fait un partie du travail dit-officiel de l'Université. Si je continue à la fac mon sujet d'étude sera The Bohemian Revolution et la bohème littéraire. En attendant, quel paradoxe! je prie pour être prise là-bas, tout en me prenant d'enthousiasme pour cette alternative.

Allez! au boulot je suis vraiment à la masse! Je pense à tout sauf à travailler, quelle plaie!

samedi 2 mai 2009

Life is fucking great!

Jouer les prolongations du Complot, aller sur les berges, boire, fumer, rigoler, penser à sa belle, emmerder les gens, rigoler avant de partir loin et de devoir dire au revoir.
Commencer l'apéro à 15h00, le finir à 18h00, rentrer pour finalement repartir boire, manger, fumer, en pensant à sa belle, et rigoler, profiter de dernières semaines à Albi.
Le Complot était énorme!! et ça continue. Wahh I'm drunk.

dimanche 26 avril 2009

Are you watching closely?


"Le Prestige" de Christopher Nolan.
Une captivante adaptation du roman de Christopher Priest. Je vous conseille de voir le film avant de lire le roman (pour une fois).

Vous verrez pourquoi.

mardi 14 avril 2009

Label DIVISION RECORDS



www.myspace.com/divisionrecords

Coanthem, nouvelle rubrique News

Il y a 15 ans Kurt Cobain nous quittait (1967-1994)

dimanche 12 avril 2009

Graulhet quoi!

Pas envie de dormir, à peine rentrée de la soirée post-concert (on appelle ça une after oui). Ce soir c'était Cliff Pulse, Tak'up et Condkoï au foyer Léo Lagrange à l'occaz du Rock'N'Tarn, encore lui. Deux premiers groupes sympas et puis Condkoï pour le bouquet final. Depuis le temps que j'entends parler du groupe, il était temps de voir ses zèbres-punkhardcore en Live.
Tu remues rageusement la tête, tu te fais la barrière avec trois potes et tu bois deux binouzes chez le roux. Si je ne bossais pas demain matin, j'aurais pioncé avec les lurons, mais damned un peu de sérieux tout de même.
Le seul bémol de cette cinquième date du Rock'N'Tarn: la quasi inexistance de public: 30 à tout casser et juste quatre au premier rang, c'est-à-dire nous, boh et six à l'arrivée de Condkoï. Mais que font les gens pendant leurs vacances?

Sauvons Graulhet merde!

Mouah soirée lundi, Toulouse mardi, samedi concerts à Cap'Découverte. Mouah j'aime le gros son. Bonne nuit.

jeudi 9 avril 2009

Music ans Co!


Et me voilà bénévole pour Rocktime, association organisatrice du Summer, Winter, Rock'N'Tarn et Spring festivals. Ma foi que dire, je suis toute enthousiaste, d'autant plus que l'équipe est très sympa, de grands gamins qui profitent de la vie et plaisantent à tout va. Pour le premier concert, j'aurais bien aimé m'occuper de la buvette, eh si! mais cette fois va pour le braceletage. Privée de délicatesse naturelle j'essaierai quand même de ne pas serrer trop fort, sinon je vais passer pour une sadique.
Pour situer, il s'agira de la sixième date du Rock'N'Tarn le 18 avril à Cap'Découverte avec: Go! In Rapture/Mutt Cups/Le Rang du Fond/ Punky Wash. La soirée est à 5 euros! Vous ne pouvez pas avoir raté la prog' l'affiche est partout (à Albi j'entends), avec Kurt, allez quoi même ma grand-mère connaît Kurt. Je me demandais encore il y a une semaine (sans chercher à trouver réponse à ma question) pourquoi le Rock'N'Tarn le mettait à l'honneur, jusqu'à ce que je tombe nez à nez sur un article parlant du leader de Nirvana. Je me disais, bah ils ont mis Kurt pour faire venir du monde, c'est quand même une référence monstrueuse. Eh non, plantage complet, ils ont bien choisi Kurt pour une raison légitime: il y a quinze ans celui-ci se tirait une balle dans la tête et marquait du même coup la fin de Nirvana, quoiqu'une fin toute relative. Si certains font leur coming back après 10 ou 15 ans de désert musical (Micheeeeel?), les médias font revivre Kurt à leur façon, à coup de reportages et d'articles. L'avoir en tête d'affiche, car pour le coup l'expression s'illustre bien, revient donc à lui rendre un hommage, et à reconnaître l'influence qu'il a eu dans la musique, et que Nirvana a toujours actuellement. Indémodable, celui qui ne supportait ni la mode ni le succès. Forgive us Kurt, on a pas fini de célébrer ta trombine.

A côté de ça, je viens d'accepter de couvrir la promo des groupes signés chez Division Records. Etant une grande fan d'Asidefromaday depuis les débuts du groupe c'est une occaz qui ne se refuse pas. Ecoutez "Manufactured Landscape", fichtre dieu c'est une tuerie! Et n'hésitez pas à jeter une oreille sur les autres groupes du label, ils valent leur tour de disque:
Shelving
Kehlvin
Impure Wilhelmina
Forceed
Vancouver
Yog


De toute façon je chroniquerai leurs albums sur Coanthem ou Chazik ,ça sera l'occasion d'un rappel. C'est foutrement bon de recevoir des pack promo avec l'album à chroniquer, mais c'est aussi une grosse source de stress, la volonté de bien faire, de rendre l'ambiance de l'album, de ne pas déformer le message des groupes, de ne pas me répéter. C'est fou comme je me prends la tête quand j'écris. Je me relis quinze cent fois avant de réaliser que j'ai passé entre 2 et 6 heures sur la chronique. Mine de rien, quand je lis la dernière en date (Generic, "Open City") et que j'ai bouclé en 1h30 je réalise que je suis passée à côté de beaucoup de choses, que j'ai fait ça à la rache, n'obéissant qu'à une irrésistible envie d'écrire, faisant l'ellipse d'informations qu'ils auraient fallu intégrer à l'article. J'adore ça mais comme à la guitare il arrive un moment où il faut franchir une étape et faire encore mieux, non pas régresser comme j'en ai eu l'impression dans mon dernier post. C'est passager, je sais que je me mets juste un coup de pression pour être certaine de ne pas rester sur un sentiment d'inachevé la prochaine fois que je me mettrai à écrire.

Dès demain, je pose plusieurs affiches en ville et je distribue les flyers. Je serai de bonne humeur, qu'il pleuve, qu'il vente, que je marche dans une merde ou pas, je serai tout sourire.

La seule chose qui me rend triste, c'est qu'Albi ne se bouge pas le cul, les gens plus précisément. On est tous contents d'aller à des concerts, de sortir au Sulli', de voir les groupes du jeudi soir et de boire comme des trous. Pour ça, pas de souci! bande de débauchés va! Il reste que j'en ai marre d'Albi, que ça me fait mal ces quelques mois qui me séparent du départ. Pour une foule de raisons, je n'attends que ça, c'est peut-être ce qui me motive tant à m'investir dans le bénévolat, les chroniques et la musique. Les deux mois qu'il reste, je ne veux pas les passer dans ma tour d'ivoire ou en terrasse d'un café à refaire le monde pour finalement ne rien faire. Détrompez-vous, et d'ailleurs quelques lecteurs de mes proches sont bien placés pour le savoir, j'adore passer des aprems à flâner, à discuter au parc Rochegude ou dans mon jardin, devant la Fac pendant les quarts-d'heure de pause, mais refaire le monde ou se plaindre parce que ceci n'arrive pas, que le monde est moche, que la ville est petite, qu'il n 'y a rien à faire, je me dis merde! On se plaint tous et personne ne fait rien. J'hyperbole?
Heureusement que se sont toujours les mêmes qui se bougent le cul, sinon j'aurais fini par m'y remettre à cette bougresse de télé.

mardi 7 avril 2009

lundi 6 avril 2009

Plus loin encore


Le métier rêvé: écrire des chroniques encore et toujours. Assister aux concerts, faire des reports Live, faire des interviews, écrire et élargir mes horizons musicaux, pour aller encore plus loin, et atteindre le niveau de mes modèles, pas à pas.

Musique et écriture, voilà tout. Journaliste et tant pis si les débouchés sont inexistants dixit une large partie de mon entourage, car il n'y a rien qui me passionne davantage. De retour du Garorock, merci Rocktime! Tout se rejoint, et je ne veux plus qu'atteindre ce rêve fou, patiente et consciente du chemin à parcourir, impatiente de découvrir et d'en apprendre tous les jours.

ROCK ON!

Me suis remise au Dub, Ska, Reggae:

Debout sur le zink
Dub Inc
La Rue Kétanou
The Dynamics
Caravan Palace

et à l'électro:
Puppetmastaz
Miss Kittin and The hacker
Justice
DJ Shadow

Et fidèle à moi-même...
High Tone
Gojira
Thrice
Kamran
Treponem Pal
Kylesa
Envy
Time to burn

samedi 28 mars 2009

Tei


"Un coin de Lyon", mars 2008.

La rue Claude Ferrand ne souffrait aucun passage cette nuit-là, constat que Samuel s'expliquait par l'absence des régulières, des prostituées habituellement dissimulées dans les interstices de cette rue hors normes. Si la journée elle se révélait si peu fréquentée par le touriste ou le simple habitant c'est que sa construction faisait penser à une grotte, insalubre, profonde de ses tournants abruptes et irréguliers. La largeur de la rue tout comme la hauteur des maisons qui la cerclaient, était étrange comme si un apprenti du premier art avait tenté de lancer une nouvelle mode architecturale. À cause de ses défauts de structure, la rue était privée de lumière, celle-ci stoppée dans sa descente par les coins successifs qui lui coupaient le faisceau de lumière. C'était justement pour tous ces défauts qu'urbainement Claude Ferrand était devenu malgré lui et son histoire, un homme peu recommandable. La femme de mauvaise vie, c'était lui, et à Lyon tout le monde faisait l'amalgame entre l'homme et la rue, reléguant son réel à une fange humaine qui plus est réductrice et illégitime. Les habitants évitaient la rue, pourtant en plein centre ville, refuge sombre aux pulsions soudaines des hommes. La version officielle était que bien entendu personne, oh grand dieu, ne fréquentait cette rue, et pourtant l'oeil attentif de Samuel avait plus d'une fois remarqué la fuite de certains vers cette fissure mal-aimée. À la pause de midi certains s'y engouffraient, plus avides de se consumer dans une étreinte que de dévorer un sandwich sans plaisir. Ces hommes là sont maintenant sans issue depuis l'incident, car les femmes de la rue Claude Ferrand avaient disparu, et plus aucune d'entre elles ne rôdait dans les environs. Elles avaient complètement déserté le lieu depuis qu'un règlement de comptes entre macs avait tourné au bain de sang la semaine précédente. À la télévision, l'information était passé au journal de 20h00 faisant les gros titres et couvrant plus de trente minutes de l'actualité. À en croire la chaîne, le reste du monde avait cessé d'exister pour laisser ce fait divers paradé sur les ondes nationales telle une star oscarisée. La disparition de ces personnes communément rejetées et critiquées par le beau monde allait pourtant jouer un rôle crucial dans la suite des événements, et plus particulièrement dans la vie de Samuel.

Etudiant en dernière année aux Beaux-Arts de Lyon, Samuel avait quitté sa Nice natale après son Bac ES pour vivre cette vie de l'Art et de la bohème, se construire et nourrir sa passion pour la photographie d'une nouvelle atmosphère. Ce besoin si ancré de palpiter le génie, de le ramener à lui en cherchant à susciter son intérêt se faisait plus vorace que le désir habituellement ressenti auprès d'une femme. Lorsqu'il quittait l'enceinte de l'école il lui arrivait souvent de saluer ses amis et de partir dans la direction opposée à la leur, et paralysé par sa peur du métro il préférait marcher et se perdre pour découvrir de nouveaux recoins oubliés des autres et du regard. Si la photographie était devenu à quinze ans son principal support d'expression c'est qu'après avoir analysé ce qui lui plaisait le plus au monde, il l'avait choisi comme compagne de vie. Il s'était déclaré à sa famille comme un fervent amoureux de la photographie, une déclaration plutôt inhabituelle mais qui persuada sa famille du bien-fondé de tenter le concours d'entrée des Beaux-Arts. Une fois intégré dans l'école, il se spécialisa dans la photographie, et depuis qu'il se l'est reconnue comme une vocation, la découverte et la perte de repères qu'elle provoque lui sont plus bénéfiques que n'importe quelle autre activité. Plus qu'un passe-temps, la photo était une raison de vivre, la sienne qu'il pouvait porter en étendard autour du cou, une cravate adaptée si l'on veut citer son père.

Parce que la photographie n'a pas droit à un statut artistique, Samuel se l'était appropriée comme son oeil, en lui et non hors de lui. Il se sentait toujours à l'affut des désirs de ses sens, affamé du visuel et des étrangetés des choses, lieux et hommes. Dans cette logique, Samuel avait baptisé son Nikon The Eye Inside, qu'il avait abrégé amicalement Tei.

Le doigt sur la gâchette, Samuel se sentait intrépide et transporté comme dans un film de Clint Eastwood, passionnée d'images et de pulsions de voyages. Pendant longtemps il s'était vu devenir réalisateur, cherchant à imbriquer toutes ses images en lui dans le but de réaliser son premier film, mais quand il y a quatre ans il s'était essayé à la réalisation, il n'avait pu donner une ligne continue à ses idées. Elles vivaient toutes de leur indépendance, se recoupant parfois dans une même thématique, mais ne se conciliaient jamais pour aboutir ensemble. Elles ne pouvaient même cohabiter ou s'accepter, car elles ne valaient justement que pour leur substrat propre et entier. Il ne fallait pas croire que Samuel choisi dès lors la photographie par défaut, mais au contraire le rejet du cinéma réaffirma son attrait pour l'instant, le moment de la prise de vue qui projette le temps sur un éclair, unique et instantané. Chaque fois qu'il prenait une photo, Samuel sentait la force de la vie comme décuplée, comme une conscience qui lui murmurait, Le temps file, rendant chaque instant unique, précieux. L'appareil en main le jeune homme sentait la vie lui échapper et ne la rendant que plus importante, il voyait son objectif devenir une philosophie. Vis aussi bien et aussi intensément que possible, le temps ne jouera pas les prolongations pour toi se disait-il. Il jouera sans toi, pensait-il à voix basse. Oui, le temps s'amuserait de lui, lui permettrait d'exister quelques années, puis lui retirerait ce droit premier de la vie. La mort n'était plus la date butoir ou l'élément angoissant de ce siècle, en tout cas plus pour Samuel qui voyait au contraire le temps comme le plus incroyable des dangers, à la fois maître et bourreau, il lui avait appris le sens de la vie.

Le mandarin autour du cou, Samuel s'était levé la tête entre deux univers, ni tout à fait éveillé et pas près de se rendormir vu la secousse qui venait de le remuer. Il lui arrivait souvent de s'allonger quelques instants sur son lit, le dos face au matelas et les yeux vers le ciel, son salut autour du coup, bandoulière en corde à vide. Ce processus qui se rapprochait de la méditation le plongeait chaque fois dans un demi-sommeil où il se voyait en polaroids jusqu'à ce que l'objectif se détourne de lui pour charmer les environs. Tout élément devenait prétexte à la pression de l'index, tout bruit détournait Samuel de son champ de vue, vacillant d'un côté puis de l'autre et enfin finissait par se figer et capturer l'instant, comme un chasseur devant une biche égarée. Les instants les plus rares se montraient soudainement devant lui, et avec le réflexe de l'oeil averti Samuel les saisissait à jamais dans son appareil. Si étrange que puisse paraître l'association avec la chasse, métaphore de la mise à mort, Samuel la trouvait cohérente avec sa vision de la photographie. A défaut de voler l'âme des lieux, Samuel leur assurait l'éternité et l'assurance d'une existence parallèle niant temps et espace, car ceux-là s'étaient figés en lui pour toujours. Le temps pouvait bien continuer sa course, le jeune homme le capturait à loisir lorsque l'occasion se présentait. Parfois même, il prenait des photos à tort et à travers, avec une allure vacillante comme celle d'un homme trop imbibé d'alcool, et il se retrouvait ensuite face à des instants voilés, parés de cette part d'invisible qui forcent les hommes à froncer les sourcils pour les voir.

Il ne sentait pas le danger des rues à la tombée de la nuit, et c'est au contraire pris d'un soudain élan de liberté qu'il abandonnait son T3 pour errer dans les interstices de la ville endormie. Cette nuit, il avait choisi Claude Ferrand.

vendredi 20 mars 2009

Une Jeunesse

Elle est entrée chez Sinfonia. A cette heure-là, il y avait beaucoup de clients. Elle s'est glissée jusqu'au fond du magasin. Elle a choisi un disque et l'a donné au vendeur pour qu'il lui fasse écouter. Elle a attendu que l'une des cabines soit libre et elle s'est assise en fixant les deux petits écouteurs à ses oreilles. Un silence d'ouate. Elle a oublié l'agitation autour d'elle. Maintenant, elle se laisse envahir par la voix de la chanteuse et elle ferme les yeux. Elle rêve qu'un jour, elle ne marchera plus dans cette foule et dans ce vacarme qui l'étouffent. Un jour, elle parviendra à crever cet écran de bruit et d'indifférence et elle ne sera plus qu'une voix, une voix qui se détache avec netteté, comme celle qu'elle écoute en ce moment. ("Une jeunesse" de Patrick Modiano).

Me voilà de retour de La Rochelle, aujourd'hui neuf heures de train bordel, mais! deux jours de visites sous le grand soleil, la mer juste là, devant et autour de moi, et cette librairie sous les arcades dans laquelle je suis entrée et qu'une pile de livres a attiré vers moi. Une jeunesse de Patrick Modiano, toujours entendu parler, jamais lu, jusqu'à hier et c'est un de ces livres qui font de la lecture un événement, car ponctuel, surprenant et fort. D'autant plus marquant et rigolo de lire Une jeunesse et de retrouver au fil des pages un récit qu'on a soi-même entamé et qui ressemble beaucoup au récit de Modi. Ouais je me permets, lui et moi nous sommes intimes maintenant. Grand livre mais pas si long que ça, et alors? bien, que? quoi? que oui j'aime énormément. Il correspond à une période de vie très forte.

Et écrire des chroniques c'est le pied dans le caramel, c'est bon et ça vous aspire dessous, en dessous et ailleurs. Qui va interviewer Tal K Mas? qui? Et je ne dis pas tout, juste que je suis foutrement contente d'écrire, de zigouiller les oreilles (en douceur, elle sont déjà bien amochées, malheur). Et je commence à recevoir quelques packs promo at home de groupes qui veulent des chroniques de zik. J'adore, je me fends la gueule de plaisir, j'adore écrire la nuit, me passer les pistes en boucle pour nourrir Dame Inspi. J'adore oublier que la nuit c'est fait pour dormir. Je suis une daube en informatique et en mailing "Zip", "formatage" etc, et je m'en fous car je n'aime pas ça, ouais. J'adore lire Noise Mag alors que personne ne connait. J'adore ce mag et la musique qui tourne dedans. Je me plais foutrement dans mon monde musical et je me plais foutrement ailleurs, comme flâner à La Rochelle me l'a encore confirmé: j'aime être en mouvement constant, je préfère toujours être ailleurs qu'ici. Marcher vers les souvenirs qui resteront les plus forts.


L'air est frais, et dans les rues bondées de monde de cette fin de novembre, transpirent les souffles saccadés des promeneurs. Déjà les guirlandes s'allument, il est presque 17h30, et Céline marche seule au milieu des gens, n'ayant trouvé personne pour l'accompagner en ville, tous plongés dans leurs livres tandis qu'elle les délaisse, de plus exaltantes idées en tête. Amoureuse de la musique, elle cherche perpétuellement dans sa bande de psychoteux qui aurait envie de sortir et de profiter de la nuit, enceinte nébuleuse et sonore qui l'aspire en elle. Elle voudrait rejoindre ses entrailles, se perdre avec quelqu'un dans les rues tout en palabrant avec ferveur, mais l'appel reste vain. Les autres préfèrent étudier et se réfugier dans leurs appartements alors que Céline aimerait se perdre à l'excès dans les lieux underground de Mulhouse.

L'année avait si bien commencé, et voilà qu'elle regrette son groupe d'amis qui pas plus étoffé que quatre comparses faisait bouger le monde en tout sens. A eux sorties concerts et discussions, à eux engagement social pour qui Céline se faisait un plaisir de réunir de nouveaux adhérents. Quand faire partie de l'Astrange et de l'assos Rock them all faisait son pain quotidien de rencontres et d'échanges. Sa promo lui semble maintenant si fade derrière le voile des premiers contacts, un simulacre de vie, et elle s'ennuie tellement de ses proches qu'elle ne trouve plus que la musique pour combler le vide. Perdue dans les rues elle retrouve finalement le sourire en tombant sur une enceinte familière, Bassorock, lieu divin entre tous qui lui permettrait peut-être de trouver son bonheur. Au delà d'une porte en bois se trouvait le reste d'elle-même, ces composants nécessaires à la réalisation finale de soi, ce qui depuis des années restait encore inatteignable. Au delà de cette porte en bois, Céline trouverait sûrement les deux albums de Deftones qui lui manquait. Le seuil dépassé, couvert de son ombre décalée, le rayon metal et indus lui apparut clairement, visible par delà l'enseigne rock français au rayon bondé d'adolescents. Se faisant discrète et tâchant de ne bousculer personne, elle traversa la rayon pour rejoindre celui de sa quête. Plusieurs hommes dont deux barbus typiquement metalleux y étaient déjà, et Céline répondit à leurs sourires avec une chaleur qui l'étonna. Son besoin des autres lui faisait une nouvelle fois figure de conscience sociale, comme bien des fois le vide qu'elle éprouvait la poussait à embrasser d'illustres inconnus et à finir captive de leurs bras féroces pour se laisser faire, n'ayant plus l'énergie de renoncer aux feintes de son désir comédien. L'un des hommes ressemblait beaucoup à son dernier copain, brun, les cheveux mi-longs, la caricature du fan de metal. Sa veste en cuir, la boucle d'oreille lourde en argent qui pendait à son oreille droite lui rappelait les moments d'intimité aujourd'hui révolus. Elle sortit de sa rêverie et s'échappa du regard étranger. Elle s'éloigna au bout du rayon pour, en complète contradiction avec son but initial, se laisser flâner à loisir devant les étalages de disques. Sans autre mission que l'errance, elle se gorgea des étagères avec une faim incommensurable de découvrir quelque chose, quelque son brute et épais. Les rayons sombres ne lui donnèrent pas satisfaction. Le bois de la pièce, l'atmosphère lourde qui s'en dégageait, emplit Céline d'une joie tacite, entre elle-même et pour elle seule.

La jeune femme s'appuie devant le rayon surchargé de nombreux albums d'Iron Maiden.

mercredi 18 février 2009

jeudi 12 février 2009

Tout va bien mais les oreilles morflent!

Ouiii, et voilà fraîchement de retour du concert d'Amanda Palmer. Viens à peine de déposer N dans sa demeure, rigole au mail de Pauline, je me poile, private joke, mmh Amanda est magnifique mais il reste que Christophe aura beau dire, elle a du poil sous les bras la dame, dixit Pauline, mes yeux de taupe n'y voyant que dalle. Le concert était énorme, on a tous les trois été conquis, et en bonus j'ai trouvé le moyen de me faire du fric sur le dos d'Amanda, une dédicace à Charlotte sur la place de concert. Bon, bien sûr si vous ne vous appelez pas Charlotte ça perd de son intérêt, sauf si vous vous appelez Machine Bidule Charlotte, si certains comme moi se trimballe avec trois prénoms sur la carte d'identité... Et N s'est fait embrassé par Amanda, Pauline c'était bien joué le "He would like a french kiss", et c'est qu'elle lui a donné la bougresse. J'en connais un qui se souviendra de ses 25 ans.

Pour revenir à mes brebis, concert très bon, j'aime beaucoup les influences punk, le côté barré des compos au piano et l'énergie qu'Amanda dégage sur scène, et puis ça change du bourrin. Des bleus partout depuis Gojira, brutes je vous aime (enfoirés) =) Amanda c'était tout peinard, c'est chou les concerts où les gens ne pogotent pas, ça pose une atmosphère intimiste très agréable.

Demain, rebelotte, soirée! et contente de constater qu'on se forme une bonne bande de joyeux lurons, tous animés par l'envie d'en découvrir toujours davantage. Ca festoie ces temps-ci! et rien ne fait plus plaisir, même si samedi j'ai sacrifié mes oreilles à Gojira (malgré les boules kies de pro, je crie à l'arnaque), même si je mets de côté le boulot pendant un temps, je me dis que ça ne sera pas perdu pour l'année prochaine quand je vivrai à Toulouse au quotidien et que j'aurai déjà les bonnes adresses en tête.

Deux concerts en cinq jours ça fait mal, je souffre des oreilles comme j'en peux plus, ça siffle de partout (acoufun= poubelle, va falloir investir), l'année de Licence est la meilleure des trois, et ce qui est encore meilleur c'est que je ne m'y attendais pas.

Demain soirée à la maison, plein de gens nouveaux bien sympas, rock on! je veux plus que jamais travailler dans la musique et partager mes journées et soirées avec ceux et celles qui se bougent le cul, parce que pour le dire clairement il n'y a pas trente-douze façons de le dire.


Chroniques:

Gojira, sur Coanthem.
Palace Inopia, sur Chazik.

vendredi 6 février 2009

La jeunesse se bouge! Toulousee!

Ca y est réunion demain des amis les plus motivés et les plus motivants pour une virée toulousaine. Nous serons donc quatre dans la voiture du gratteux destination la ville rose pour y passer l'aprem, et pour deux d'entre nous aller voir Gojira au Bikini, hi festif! Avant de se retrouver après le concert pour sortir quelques bouteilles du coffre et fêter l'anniversaire pré-anniversaire de Christouffe. Le week-end s'annonce bien, et à mort les mous du bulbe!

Je n'ai pas encore converti Pauline et N à la cause Gojira, mais ça ne saurait tarder, ma chère compère était même bien motivée mais finalement...la faute aux 21 euros de la place du concert. Mais qui fixe les prix merdre!

mercredi 4 février 2009

Aléatoire en mer

Domar se tenait sur le pont quand il entendit les bruits familiers, trop bien connus de vomissements étouffés. "Pauvre gosse" murmura t-il. Depuis deux jours l'activité principale de Samuel, mini-pouce de treize ans, était de rendre tout ce que ses malheureuses dents amenaient péniblement jusqu'à son estomac. Pour un premier voyage en mer, on ne peut pas remercier l'océan d'être compatissant. La houle, le vent, les vagues coléreuses ne cessent de faire danser le navire depuis son départ du port. En soi rien de bien grave, mais le gringalet de cuisine à défaut d'avoir le pied marin, a le pied valsant. Sa chorégraphie pataude, quand elle s'offre en pâture au spectacle des yeux plaisantards de l'équipage, recueille toujours un franc succès d'hilarité. C'était la récompense quotidienne du garçon à ses vaines tentatives de ne pas se vomir dessus. Il avait beau avoir peiné pour atteindre le pont et montré du courage aux travaux du matin, ils se moquaient toujours de lui. Des mécréants, des souillures, dont l'humour n'est pas plus subtil que la merde qu'ils larguent en mer. Qu'importe, chacun son bol de problèmes. Son but à lui est d'arriver à viser l'eau tout en essayant de ne pas se prendre ses déchets en pleine face. Une vague, un coup de vent et le petit homme se retrouverait peint en citrouille jaunâtre.

"Ah ça! Il est bien réglé au rythme du navire le p'tit! Aussi réglé qu'une montre, la sauce à chaque soulèvement du bâtiment. Synchro le p'tit!". Invariablement la même soupe de moqueries, invariablement la même coulée putride s'écoulant d'une tête baissée. Ce spectacle déjà vu a retardé Domar quelques instants. Il s'en étonne, car ce n'est pas dans ses habitudes de se faire observateur de la grande Misère et dans un haussement d'épaules il continue vers la cabine du capitaine, comme prévu. Mais la jeunesse doit attendrir, car quelques pas plus tard il se retourne doucement et sourit au gamin. Même s'il ne lui adresse pas la parole, il lui sourit chaque fois que leurs regards se croisent, c'est un rituel et dans l'humiliation un sourire chaleureux ne pouvait pas faire de mal au petit homme. Samuel s'attendait à ce geste humain et avait suivi le chemin de Domar du coin de l'oeil. Alors que Domar retourne à sa course dans un dernier tour de tête, Samuel lui rendit son sourire puis reposa sa tête sur son bras. De celui-là il sait qu'il n'a rien à craindre, peut-être même le protègera t-il un jour.

mardi 3 février 2009

Gojira au Bikini samedi!

C'est marrant, quand j'envoie chier les a priori sur des groupes qui me répugnaient à première vue, je suis agréablement surprise et constate que j'aime beaucoup ces groupes (Gojira, In Flames, Killswitch Engage, Dagoba...), probablement à force de les bosser à la guitare, allez savoir et d'ailleurs on s'en fout. Et voilà comment sans le sentir venir on finit par prendre sa place pour aller pogoter sans vergogne au Bikini avec son compère gratteux de son groupe de metal (auquel on a toujours pas donner de nom, le pauvre). J'ai quand même mal à l'avance en pensant aux bleus dont je serai couverte le lendemain, vu que durant leurs concerts les pogos sont, parait-il, connus pour être particulièrement barbares, mais je me rassure en me disant qu'un témoignage sur le net, et de surplus venant d'un homme du Sud, 1m70 gel sur la tête, ne vaut sûrement pas grand chose, ou alors je le prends au sérieux et commence à angoisser vendredi soir, samedi je morfle, dimanche je dors, et lundi exposé bien sûr.

Qui croira que je vais voir Amanda Palmer la semaine prochaine? C'est que ça va être chou comparé à Gojira.

samedi 31 janvier 2009

Roman aléatoire

Un monde de ferraille et de ciment entourait Sacha comme un cocon. Depuis son enfance, cet univers lui paraissait vide de sens, distant et impersonnel, comme si au détour d'une ruelle la ville n'hésiterait pas un instant à la sacrifier. Ce n'était pas comme Lille une ville de promesse et de rencontres, Mulhouse était détachée de toute chaleur, sa surface polluée d'une grisaille permanente qui ajoutait au ciel sombre une touche de désespoir. Sacha était consciente de la ville comme elle l'était de ses mains, froides et insensibilisées. La grande étendue de bitume ne pouvait se résoudre à la métamorphose tant son atmosphère était gangrenée par le froid, mais en réalité peu d'habitants réalisaient la laideur de leur ville puisque celle-ci avait la capacité inouïe d'ôter tout regard critique qui pourrait la déprécier aux yeux de ses hôtes. Pour Sacha qui avait vu bien des villes, Mulhouse lui apparaissait en ennemie complète. Rien ne la retenait ici et pourtant l'atmosphère apocalyptique de cette ville l'envoûtait entièrement, car comment ne pas s'ériger en chanceuse tandis que Mulhouse représentait déjà ce que serait le monde plus tard, un chaos de roches brisées et de noirceur, loin des vastes forêts de nos contes d'enfance. Sacha aimait paradoxalement cette ville non pas parce qu'elle était belle, car elle ne l'était absolument pas, mais parce qu'en son sein vivait toute la communauté underground de la France. Depuis les années 1980 chacun venait y trouver son squat, son étage délabré pour en faire son monde, son microcosme personnel. Le Nouveau Monde, comme les échos de Marco Polo nous le rappelait dans Le Livre des Merveilles, les hommes l'avait détruit, pillé et violé et depuis le XXème siècle ni archéologues ni géographes ne pouvaient plus se vanter d'avoir découvert quoique se soit, et c'est vers les Sciences et la Médecine que les chercheurs trouvaient maintenant de quoi s'ériger en génie. Le monde n'était plus rien qu'une carte répertoriée dans nos livres ou accrochée en map monde sur nos murs. Sacha en avait eu une jusqu'à ces vingt ans, fièrement pendue au dessus d'un bureau sur lequel elle passait de nombreuses heures à écrire et étudier, jusqu'au jour où elle s'était aperçue que c'était vers les bas fonds que son regard se portait. Rien que l'obscurité et les mystères de l'inconscient, à l'abandon des voyages hors de France. Une telle rupture, Sacha ne s'y était pas attendue, elle qui avait toujours pris soin de régler ses voyages avec soin et ferveur, "Plus que deux jours avant le départ, plus que quatre heures..." jusqu'à l'immuable fin et le départ vers l'au-delà, un au-delà si peu exaltant en fin de compte. La mort, car ce thème universel, ses multiples interrogations, elle ne les trouvait plus à leur place sous le soleil de Tunisie ou sous la pluie de Finlande, et rien ne pouvait plus l'encourager à trouver dans ces pays ce qu'eux-mêmes n'avaient jamais contenu, la descente aux Enfers. Vaste sujet que celui-là, exploré et traité par tous les grands esprits du monde d'aujourd'hui et d'autrefois, ainsi que pouvait-elle apporter de plus que ces discours savants et rabâchés? Sacha ne voulait plus comme tant d'autres parler de ces choses inaltérables que sont la mort et le moi, tous ces débats, tous ces écrits hélas ne faisaient que susciter une soif incommensurable, et elle aurait voulu haïr ces philosophes qui au lieu d'apporter le soulagement et le contentement, ne faisaient que la poussée dans les abysses d'une curiosité malsaine.

mercredi 28 janvier 2009

Creed "My Own Prison".

A moi Aix!!!

Ah les bonnes vieilles habitudes vont galoper trin trin entre juin et juillet (oui c'est dans perpète mais je suis enthousiaste). Popohop Ingrid m'invite dans sa suite, et à moi de voir si je veux rester une ou trois semaines ^^ le choix est fait!
Il est évident que je ne vais pas manquer de passer du temps avec elle, attendez c'est pas n'importe qui, elle est si loin désormais (bouhouhouh mouchoirs envolez-vous). Ce n'est pas que je ne veuille pas aller la voir le reste de l'année, mais sa copine est plutôt du genre jalouse et possessive, autant dire que j'aime modérément cette demoiselle, mais je me sens d'humeur magnanime je ne déverserai donc pas des monssots d'immondices à son propos, et puis Ingrid n'aimerait pas, pas vrai? =) Ok je la ferme.
Brif bref, c'est la fête avant l'heure, et on compte bien faire les connes comme dans le bon vieux temps, reproduire nos rituels, boire, rigoler et surtout profiter car ça ne sera jamais assez long.
Et là, vu que j'ai dormi 1h45, autant dire que j'ai fait une sieste, bouquin achevé j'ai été visiter le sublime site de la SNCF, voilà rien de plus bête que cette façade internet qui affiche de si jolis prix inabordables, mais cette fois saloperie je vais m'offrir des billets pô chers, l'avantage de prévoir à l'avance quoi. Vivement la fin de l'année, pour la Fac j'entends, mais avec les zikos d'Albi ça va être chaud de faire des répèts. On y est pas encore, en attendant, deux concerts de prévu, un de State of Hypnosis (rock) pour les premières scènes en Avril et le même soir l'autre groupe dans lequel je joue (metal) et qui n'a pas encore de nom.
Je file.

dimanche 25 janvier 2009

Chantons ensemble!

"Ouhouh je me fais chier des bulles, ouhouh! je me fais chier des bulles!"
Levée depuis 4h04, écrire écrire écrire de la merde de la merde de la merde de la merde, parce que j'étais contente d'avoir de nouveau "l'Inspiration" mais je suis foutrement déçue, quoique je ne sais plus au final, puisque je ne montre plus rien à qui que se soit, je préfère les lettres quand il s'agit de confronter mon écriture aux yeux des autres.
Ecrire de la merde de la merde de la merde mais être contente quand même, parce que ça ne s'explique pas. Et "Vs" de Pearl Jam est excellent, Eddie Vedder tu as LA voix.
Bon, bon, les cours vont reprendre, de nouveaux concerts en prévision.
-Amanda Palmer, avec la grande gigue de 24 balais qui va souhaiter ses 25 le 11 février, précisément le jour du concert. Mappy je vais encore me défoncer la gueule à tenter de comprendre comment atteindre le Bikini sans passer 30 minutes à tourner en rond. Merde! vive le train et vive le métro!
-Soulfy, eh oui revenons à des choses plus brutes, car faut pas déconner c'est bien un moment d'être tout sucre.
Et un ballet! comment ça c'est HS? Il y a bien de la musique alors faites pas chier. Mwahahaha je suis crevée mais j'adore mes périodes de sevrage. Zopiclone je te hais!
Hum 06h42, allez un café, je ne vais pas embrasser l'oreiller à cette heure, de toute façon je n'arriverai pas à dormir.

Pendant l'absence du sommeil, quelques lectures au pied du lit:

"De la marche" Henry David Thoreau.
"Sur les Cimes du désespoir", Emile Michel Cioran.
"La vie sans principe", Henry David Thoreau.
"Destruction d'un coeur", Stefan Zweig.

State of Hypnosis

By the way, le monde tourne et certaines choses finissent par avorter. The Whispers n'existe plus =) Pourquoi je souris? parce que nous avons tous les cinq convenu que nos compos n'étaient plus du tout en phase avec notre niveau. Ce n'est pas qu'on se faisait chier en les jouant...mais si! Donc adieu rock/metal, avec le mêmes membres on s'est lancé dans un tout autre son: post-rock, donc plus de gueulantes plus de gros riffs de base un peu cafouilli au pays, et bonjour bidouillages de toutes sortes et compositions de ouf! parce que oui je parle verlan et que ça me semble bien parti.
"Mais qu'elle est ingrate!" non bien sûr on s'est amusé comme des petits fous, c'était bon de monter sur scène, de faire son expérience et aujourd'hui de jeter un regard en arrière pour constater avec soulagement qu'on a fait du chemin depuis. On parle de renaissance là? yeah sort of! J'adore trouver de nouveaux accords, envoyer chier les tendances bourrines de mes débuts et ne plus traumatiser ma mère ^^ Bon point quand j'ai joué mes deux nouvelles compos, le genre que j'ai mis deux mois à peaufiner comme une saleté de perfectionniste, elle a beaucoup aimé.
Ce qui va moins me faire rire c'est de me remettre au chant, eh oui Val et moi allons pousser de temps à autre la chansonnette sur les nouveaux morceaux ^^ Allez on s'y remet, la joie au coeur.
Et concernant In Flames, j'aime beaucoup finalement. Les partoches sont loin d'être faciles mais avec des riffs pareils tu progresses à la vitesse du son. Quant à la basse je joue du Stevie Wonder en ce moment, ça fait plaisir à grand-père! Hum, mais voyons! ce sont de très bonnes partoches pour la technique et la rapidité de déplacement, si si tout le monde le sait (c'est véridique d'ailleurs!). Evidemment si on m'offrait un album de ce cher Stevie je rigolerais moins. Probable que je le rangerais précieusement aux oubliettes avec Pleymo, Kyo, Mc Solaar, Ash, Evanescence, Green Day... et autres choses que je crains de déterrer. Ah l'adolescence...

lundi 19 janvier 2009

Stellardrive "Omega {ERS 1+ ERS 2 } Point"

S'il ne faut citer qu'un titre "Departure", "What Everyone Can See Through The Window", "Magnetic Drum Calculator", "Inlandsix", "Sagitarius A", "Turbulences (A Nice Day See All The Damages Done)", "Turbulences (Post Damages Reconstruction-Sjukdom Remix)", "Depature (The End Of All Things Part 1-Sjukdom Remix)", "Depature (The End Of All Things Part 2-Nado Remix)" ... Bon disons s'il ne faut citer qu'un album... Celui de Stellardrive est tout neuf, à peine sortie de l'oeuf comme on dit. Qualité au programme, bon app'!
Ce que j'aime dans les groupes sans chant, c'est le niveau des musiciens parce que pour couvrir l'absence de voix ce n'est pas sur le tryptique intro/couplet/refrain qu'il faut compter, et puis ça ne transpire pas de talent comme structure. Ce n'est pas donné à tout le monde de trouver moult et moult accords dans chaque morceau. Variété je t'admire, c'est vraiment là que le mot "composition" prend tout son sens et sa valeur. Guettez leur approche, en concert il y aura de quoi décoller.

Bohren & der club of gore

Ne vous y fiez pas, ce crâne là est un tendre, et le nom du groupe est une feinte, ici rien de sonore, rien qu'une alliance de Jazz et de sonorités metal, sur un fond posé.

jeudi 15 janvier 2009

Autofun

Les photos pour moi ça a toujours été supplice. Le manque de confiance en soi, se détester en photo, donc je tirais toujours une tronche de 10 kilomètres comme si quelqu'un était mort. Il n'a quasiment qu'avec Aude et Ingrid que j'ai des photos tordantes, je décode: moi avec un sourire et faisant la mariole. Maintenant l'appareil envers et contre moi, le flash dans les yeux et l'objectif au ras du nez c'est l'invitation à la connerie et l'autodérision. Ce n'est plus un problème. Self foutage de gueule et je suis heureuse en 2009 pour un tas de raisons.



Et vive le sport, ma patte va beaucoup mieux, bandage à l'appui. Courir couriiiiirrr. Et parce que ça ne se fait pas sans musique:

-Palace inopia, www.myspace.com/palaceinopia
-Aside from a day, www.myspace.com/asidefromaday

mardi 13 janvier 2009

L'Athanor je t'aime!

Je reviens de la Scène Nationale, le sourire sur le visage, blasée d'avoir un partiel demain matin pour ne pouvoir en parler davantage avec N, cher compère qui partage mon opinion sur "Hansel et Gretel",pièce grandiose et rien de moins non! Perfect! La mise en scène reconstituant un diner de mariage pose autour d'une table plusieurs télés. Tout est orchestré de A à Z, les dialogues entre les deux personnages/mariés/frère et soeur se font déchirants à mesure que ce tabou social monstrueux progresse dans les différentes voix télévisées. Les voilà donc à jouer leur mariage, à parler à des invités fictifs (qu'ils interprètent eux-mêmes)et qui prennent vie dans des télés qui se font convaincantes à l'excès. On y croit, on se prend à la pièce, l'illusion est parfaite, on les croirait à table avec eux, mais tout n'est que mensonge, leur mariage ne peut avoir lieu aux yeux des autres, et encore moins sous ceux de leur famille. Le concept de la vidéo et du maquillage/déguisement qui rendent les deux acteurs "autres" est un atout majeur de la pièce.
Depuis le début de la saison c'est la meilleure pièce, talonnée de près par deux autres mais zut le choix est fait. Merci au remplacement! et dire que je n'étais pas censée bosser ce soir, enfin de toute façon je l'aurais vue, les copines étaient dans la salle, mais hé hé avantage j'avais un meilleur point de vue. L'Athanor je t'aime! Ruez-y vous! Depuis le temps que je parle d'écrire sur une pièce, c'est fait! L'Athanor, tu me manqueras l'année prochaine, mais le TNT ^^ ça sera bien aussi.

"Hansel et Gretel"
Texte Jean-Benoît Ugueux et Anne-Cécile Vandalem
Mise en scène Anne-Cécile Vandalem.

La pièce repasse demain, damned et j'ai ce foutu baby-sitting.

lundi 12 janvier 2009

Coanthem recrute!


Appel à tous les chroniqueurs qui s'ignorent! Coanthem a besoin de vous, car même si le blog tourne bien et fournit régulièrement des articles ça serait sympa d'avoir de nouvelles plumes au sein du collectif. Aux blogueurs en mal de support, aux dingues de musique, aux accros des concerts ou de l'écoute dans le canapé, la curiosité est forte de savoir ce que vous écoutez terrés dans votre chambrine (à moins que ça ne soit dans votre bolide quatre roues, mais reste qu'on stocke rarement ces CDs dans sa cuisine que je sache, encore que, au petit déj' le bol de céréales en battant le rythme ça peut être sympa). Jeunes gens, et kuf kuf moins jeunes, si ça vous dit d'écrire de temps à autre, vos groupes phares en étendard et plein d'un enthousiasme bouillonnant, ça serait sympa de voir Coanthem s'enrichir de votre patte. Pensez à tous ces groupes chers à votre organe palpitant qui sont sur le point de spliter ou qui restent dans l'ombre parce que personne ne parle d'eux. Alors pour une fois qu'on peut parler de responsabilité intelligente, de pub légitime (comment ça paradoxe?) et bien c'est l'occasion d'agir. N'hésitez pas à envoyer un mail si ça vous intéresse!

noailledecoco@hotmail.fr (myself)
coanthem@gmail.com (Thibs)

dimanche 11 janvier 2009

Youhou!

Je suis nouvellement chroniqueuse pour Chazik. (http://www.chazik.com) Mon premier article est sur l'album "Broken Silver Cigarette In Tristan Da Cunha" de Dona Confuse.
Et un nouvel article sur Coanthem! sur "Sinner" de Drowning Pool.

samedi 10 janvier 2009

The Seven Mile Journey "The Metamorphosis Project"


Fuuh, que du bon, j'ai trouvé quel groupe fera l'objet de ma prochaine chronique, ou pas... si l'album ne met pas trois plombes à arriver, ce qui est souvent le cas. Et comme je ne passe pas mes journées sur les myspace, eh non j'ai autre chose à faire de mes journées, c'est à Noïse que je dois cette découverte. Décidément ce mag est très bon!

Brrr, tremblez mortels. Le partiel est passé, petit retour sur le Gothique en Littérature

Le Romantisme Noir (à travers la littérature) et le Mouvement Gothique, par Ombeline Duprat.

Il s’est à peu près tout dit sur le “mouvement gothique” et ce depuis les années 80, décennie à laquelle tous s’accordent à faire naître ce terme. Des laïus, lapsus, critiques et louanges. Les journalistes des quotidiens s’enflamment dès lors qu’apparaît le mot gothique où l’amalgame du satanisme revient de manière récurrente. Les clichés sont véhiculés par des professionnels peu scrupuleux, s’emparant de l’image d’un Manson déluré pour en faire le porte-parole d’un mouvement de dégénérés nazis, histoire de donner une part de frisson au grand public qui n’attend vraisemblablement des médias qu’à être choqué.
Le mouvement gothique a trop longtemps été acculé, pris à part comme une secte et non jamais comme une philosophie de vie ou un état d’esprit particulier. La question du mouvement gothique est à la fois facile et complexe. Facile car on en connaît les bases mais encore faudrait-il en connaître les fondements, s’ils en sont. Cet article étudiera le contexte de création de ce mouvement, quels en étaient les prémices et de quelle manière il se manifeste aujourd’hui.
Mais voyons d’abord à travers la littérature comment se définit le romantisme noir qui est l’une des caractéristiques du mouvement gothique dans son sens noble (nous ne parlons pas ici de “gothisme” qui est une aberration.)
Littérature Gothique et Romantisme Noir
Au commencement…
Aux sources de tout, le “Roman Gothique” auquel on associe bien souvent la plupart du temps Le Fanu ou Lewis avec les sémillants Carmilla et Le Moine. Et pourtant le terme de “Roman gothique” remonte au XVIIIème siècle, en Angleterre encore, selon la dénomination de l’excentrique Horace Walpole (1717-1797) dans un roman intitulé Le Château d’Otrante : A Gothic Story qui posera les jalons fondamentaux de ce genre littéraire.
Il faut prendre le temps de décortiquer quelque peu cet ouvrage paru en 1764 pour bien comprendre les bases du “gothic roman”. L’ouvrage se présente comme une chronique (rappelons que l’époque médiévale a beaucoup influencé la fin du XVIIIème et le XIXème siècle dans le sens où on redécouvre cette période dite barbare et d’obscurantisme. Les chroniques comme celles écrites par Jean Froissart furent un tremplin pour l’imagination débordante et romanesque des gens de l’époque.) Et le texte fleurte avec la légende tandis que l’espace est occupé tant par la description de ruines, château et toutes sortes de lieux dits “romantiques” mais également de lieux spatiaux avec la présence de l’Orient, l’Italie, l’Espagne1. La présence de thèmes récurrents tels que l’amour, la sexualité, la mélancolie et le pouvoir sont au coeur du sujet. Il s’agit là de ce qui régit la vie de l’être humain et le mène aux affetis ou inversement, à transgresser la loi. L’image du héros tourmenté, en proie à ses sentiments et à sa conscience, sera l’occasion pour écrivains et peintres de débattre sur la nature profonde de l’humain et d’enchaîner sur la transgression tant morale que sexuelle et tout ce qui conduit l’homme dans l’abîme. Les héros de ces livres sont toujours livrés à leur destin, contemplant leur avenir brisé dans la nature silencieuse, au clair de lune ou à l’aurore. Nous avons tous en tête le tableau voyageur contemplant une mer de nuages de Friedrich où l’énigmatique homme en noir contemple la barrière de montagne à la lisière des cieux. Voilà pour les principales caractéristiques. Bien sûr, il faudrait consacrer une étude complète à cet ouvrage avec citations à l’appui pour en saisir la nature exacte, toutefois, nous allons voir d’autres exemples bien plus connus pour illustrer les propos ci-dessus.
Mais ceci n’est Mais ceci n’est pas que l’affaire d’une seule et même personne. À cette époque en Angleterre, on observe la naissance simultanée du Graveyard School of Poetry, groupe de 18 poètes, parlant de la mort dans des élégies sans que celles-ci ne soient destinées à être lues à la suite d’un décès. L’imagerie utilisée par les poètes veut que l’émotion, les valeurs morales et psychologiques priment avant tout. La mort devient un fantasme, d’autant plus qu’à cette époque, dans l’Angleterre des années 1840/50, les cimetières de ville sont supprimés pour créer des cimetières en extérieur, loin des vivants. L’imaginaire se met alors en branle et les morts qui sortent des tombeaux le jour du Jugement dernier n’est pas très loin, puisque les auteurs sont chrétiens en majorité.
Toutes les bases sont réunies pour permettrent au XIXème de cimenter sa propre vision de l’homme inscrit dans les premières révolutions industrielles tout en gardant une mise en scène digne de la noirceur d’un Mark Akenside ou d’un William Mason, pour n’en citer que deux.

1 Ce sont ces mêmes pays qui inspireront “romantiques” et… Victor Hugo. L’Orient sera un thème très largement utilisé au XIXème par de nombreux artistes tels que Baudelaire tandis que Hugo se chargera d’écrire les Orientales. Le peintre Delacroix honorera également cet amour pour ces contrées lointaines perdues dans l’encens avec Les ruines de Missolonghi où l’allégorie de la Grèce se trouve revêtue d’habits orientaux. L’Italie avec notamment Michel-Ange et Caravage n’aura de cesse de les influencer tandis que Hugo s’entichera de l’Espagne : « Mont d’Aragon, Galice, Estramadoure ! Oh ! Je porte malheur à tout ce qui m’entoure ! » Hernani.

Le Romantisme Noir à travers la littérature du XIXème siècle

Cette partie ne sera qu’une ballade parmi la littérature la plus connue du XIXème où le Romantisme noir sera mis en avant. Quelques citations et extraits de textes viendront compléter cette partie qui se veut surtout poétique.
L’atmosphère, les lieux sombres, inquiétants mais d’une profondeur solennelle, d’une crainte conduisant le badaud au respect tel que les ruines, les églises, les cimetières sont utilisés et réutilisés dans le roman dit gothique. Le sentiment d’errance, de vagabondage à l’image d’un Ruy Blas, tourmenté par l’amour et éconduit à la suite du meurtre de Don Saluste, est un phénomène récurrent. Michelangelo Merisi dit le Caravage était très apprécié des “romantiques” pour ses épopées à travers l’Italie, le caractère romanesque de ses frasques (assassinat sous le coup de la colère), son exode et sa mort (qu’on imagine) sur une plage. C’est ce genre de caractère qui fascina les écrivains de l’époque. L’âme tourmentée, en proie aux amours impossibles ou confrontée à des morts atroces et injustes, la passion prime avant la raison. Le roman ou le drame se veut social, mettant le peuple en avant et s’inscrit dans le contexte de l’époque où la tyrannie vaincue de 1789, la tyrannie de la bourgeoisie, la tyrannie de ses pairs et des pères comme dans le Château d’Orantre est réduite à néant. Victor Hugo ira jusqu’à dire que « la poésie ait la même devise que la politique : TOLÉRANCE ET LIBERTÉ ». (Préface d’Hernani, 1833)
En France, les premiers ouvrages gothiques furent ceux de Willian Beckford avec Vathek et le Manuscrit trouvé à Saragosse de Jan Potocki. Les auteurs du roman gothique utilisent toujours les mêmes péripéties de vie : viol, inceste, meurtre, vengeance, rêve jusqu’à glisser naturellement vers le fantastique, genre qui vit le jour avec le roman gothique. Mais pourquoi fait-on souvent le rapprochement entre roman gothique et fantastique ? Le fantastique permet au narrateur de construire son intrigue sur des thèmes noirs tout en y rajoutant des éléments fantasques mais surtout fantasmagoriques. Les romans, surtout proposés à la petite et moyenne bourgeoisie, devaient permettre au lecteur de réaliser une véritable introspection de lui-même par rapport aux personnages représentés. C’est le siècle où l’on apprend à se découvrir, à découvrir ses facettes plus ou moins obscures, où l’on se différencie de l’autre, de l’Autre. C’est avec ce siècle qu’apparaît, chez les anthropologues, “la notion de race”. Siècle où l’on mesure, par exemple, les périmètres crâniens pour déterminer si notre crâne n’a pas le profil des tueurs, des psychopathes, de ceux qui commettent des excès en tout genre ! Mais ne laissons pas Gobineau et compagnie interférer dans nos propos !
Les fameuses oeuvres de Lewis ou de Radcliffe parviennent jusqu’à la France sans toutefois faire réellement pulluler le genre ni même imposer son propre style : les Français empruntent le genre du gothique anglais, certains se trouvent en droit de dire qu’ils en sont les héritiers directs.
Et le fantastique dans tous ça, ce genre littéraire né des veines du roman gothique ? Il est arrivé avec Poe (1809-1849), avec Lovecraft, chacun nourrissant un style que l’époque surnommait de gothique victorien ou de néo-gothique. Un style où se mêle l’étrange, le malaise, un fantastique habile où l’on nage entre nos rêves, nos chimères, nos fantasmes et le doux sentiment de frayeur que l’on ne veut pas quitter. Baudelaire (symboliste) n’a t-il pas dit de Poe et de ses Histoires Extraordinaires : « Edgar Poe aime à agiter ses figures sur des fonds violâtres et verdâtres où se révèlent la phosphorescence de la pourriture et la senteur de forage. »
Mais observons la prose de Poe ; Morceau choisi :
« La Mort Rouge avait pendant longtemps dépeuplé la contrée. Jamais peste ne fut si fatale, si horrible. Son avatar, c’était le sang, - la rougeur et la hideur du sang. C’étaient des douleurs aiguës, un vertige soudain, et puis un suintement abondant par les pores, et la dissolution de l’être. Des taches pourpres sur le corps, et spécialement sur le visage de la victime, la mettaient au ban de l’humanité, et lui fermaient tout secours [...] ». Des camaïeux de rouges, de noir, la description de la peste se fait tout en couleur et la maladie se retrouve personnifiée. On rentre dans l’horreur avec une certaine complaisance, et on glisse sur ces mots au même titre que le bataillon de larves grouillantes qui viendront prendre possession du corps. Ce corps qui révulse et fascine, ce corps qui pourrait être le nôtre, ce miroir qu’est l’Autre. Et à côté de cela, l’Assassinat de deux femmes dans la Rue Morgue, toujours de Poe, sans aucun indice, les issues de leur appartement étant condamnées de l’intérieur. Le Mal rode toujours, invisible, mystérieux. Il est chimère, intriguant.
Mais le fantastique n’est pas là que pour faire peur mais aussi donner une contenance à une possible vie après la mort. Qui n’a jamais frémit ou versé une larme sur l’histoire de La morte amoureuse de Gauthier. Pauvre Clarimonde réduite à l’état de cendre et d’os calcinés par le prêtre Sérapion alors qu’elle fut découverte dans son tombeau, une goutte de sang perlant au coin de ses lèvres :
« Et de sa bouche de morte, sous le portail de l’Eglise, sorti des mots d’un romantisme exacerbé à l’intention de Romuald, son amant de curé : […] N’étais-tu pas heureux ? et que t’avais-je fait, pour violer ma tombe et mettre à nu les misères de mon néant ? Toute communication entre nos âmes et nos corps est rompue désormais. Adieu, tu me regretteras. » Aujourd’hui, l’on peut considérer que le XXème siècle n’aura pas fait naître de personnages clefs et fantasque comme un Dracula ou une Carmilla, hormis Anne Rice et son Lestat ou encore Lovecraft au début de ce siècle…

lundi 5 janvier 2009

Le Mentor et l'Ailleurs

Décembre, Janvier de très bons mois pardi! Et ce malgré la charge affolante de boulot. Je suis dans une phase très optimiste, sans accidents d'humeurs, l'oisiveté au placard et l'activité comme étendard. Beaucoup de bien en peu de temps, et la merde n'arrive plus à m'atteindre. Deviendrais-je insensible? Nan, tout faux, et c'est exactement le contraire. Mon regard critique arrête de tiquer pour trois fois rien et je me suis résolue à admettre que certaines personnes ne peuvent pas répondre à mes attentes, comme moi aux leurs. Les amis se comptent sur les doigts d'une main, mais que dis-je non sur les deux, yiou! et c'est foutrement bon qu'ils soient là au dessus de tous les autres (auxquels je ne claque pas la porte au nez, au contraire). A tourné la clé, a démarré en trombe. Merci à des discussions fondamentales, aux moments de rigolade et aux prises de conscience qu'il est toujours bon de se prendre en pleine face. Et un spécimen, pilier de mon quotidien universitaire, est devenu le modèle entre tous. Mon prof de TER, puits de savoir dont tu bois les paroles tout en notant le moindre mot de ce qu'il dit, résume à lui seul l'intérêt de la Fac. Agrégé de Philo et de Lettres Modernes, ça va, le mec a un sacré CV et des anecdotes rigolotes qui te font sourire en cours (phénomène rare chez les spécimens profs). Quand Dieu (je l'appellerai ainsi pour respecter son identité, sauf pour les Lettreux de ma section qui se baladent pour ici) te balance que le dossier sur la thématique de "l'Autre et l'Ailleurs" se doit d'avoir la même consistance qu'un mémoire (dans la mesure du possible) tu fais d'abord la grimace "Ah ah petit joueur, tu veux nous faire manger la moquette". En même temps pourquoi pas. C'est le genre de nouvelle qu'avec le recul tu applaudirais bien des deux mains. Le fait de voir grand te booste sacrément la motivation, surtout quand il nous a dit son désir d'avoir un ressenti puissant de la recherche à la lecture des dossiers. Pigé! Du coup tu lis au maximum, tu te farcis toutes les analyses conseillées par Dieu, tu vois au taquet de films, tu cherches des illustrations, tu cites, tu affines le sujet avec une problématique perso plus ciblée, et tu commences à rédiger. Sans donner ma problématique et tout le bataclan, mon choix pour le TER s'est porté sur L'ami retrouvé de Fred Uhlman. Cette oeuvre est un roman relativement court, certains en parlent comme d'une longue nouvelle, après c'est à chacun de voir. C'est juste fou de voir qu'on peut s'absorber à ce point dans un sujet (pour faire court, l'histoire de l'amitié entre deux garçons en Allemagne pendant l'émergence du nazisme). J'avais toujours été déçue de ne pas trouver à la Fac un mentor, un guide spirituel, une Muse, appelez ce quelqu'un comme vous voulez. Ce n'est pas le qualificatif qui m'importe mais l'impression d'avoir enfin trouvé un trésor humain à la Fac. Lui au dessus de tous les autres enseignants sait comment inciter à la recherche, au dépassement, au perfectionnisme. En nous expliquant que par son dossier il pourrait juger de notre capacité à faire un Master l'an prochain, j'aurais pu me dire "Ah, pas pour moi", mais il émane de lui quelque chose qui te fait apprécier la lecture, l'ouverture aux Arts, le désir de comprendre en abordant tous les domaines d'enseignements (Littérature comparée, Philosophie, Cinéma, Histoire, Géographie, Géopolitique...) en rappelant que la vie est faite d'échanges et qu'il suffit d'ouvrir les yeux pour les voir, que le monde est l'écho d'un savoir centrifuge phénoménal et digne d'intérêt. Les individus s'inspirent, les différents points de vue apprennent les uns des autres, tout ça se reconnaissant dans un désir de savoir que rien ne peut enrayer. J'aimerais comprendre et aborder le monde avec la même ouverture, la même voracité, la même passion, le même désir de découvertes que lui. Cet homme est un magicien qui m'a rendu les révisions de ces vacances passionnantes au lieu d'ennuyeuses (pour le latin et la linguistique c'est une autre histoire). Ses mots expriment l'essence du savoir, cet élan curieux qu'est le désir de découvertes. Par ailleurs, mon exposé pour la Littérature Comparée m'a rappelé à quel point j'aime Cité de verre de Paul Auster. Passer des heures à travailler un sujet n'a jamais été un problème, mais pour la Linguistique et le latin je ne ressentirai jamais cette soif incommensurable d'apprendre. J'ai beau râlé, la Fac a vraiment du bon, comme quoi les rencontres les plus fortes ne se font pas toujours là où on les attend.

Et Ouawh! le réveillon, TRES bon! (c'était LA phrase hors sujet).