vendredi 24 novembre 2006

Un jour,

Des enfants innocents, inconscients, naissent un jour de printemps, comme les pétales d’une fleur. Les larmes coulent sur mes mains. Ma sœur, tu es morte. Toi qui ne pourra jamais comprendre la vie. Ce jour-là, j’ai compris que des innocents mourraient chaque seconde. Les adultes deviennent impuissants face à tout mon ressentiment. Comme après la mort, on oublie la vie. J’ai voulu taper du pied sur le sol de la réalité, pour mieux la quitter. Au départ de la vie tu as échoué, tu as été refoulée. Tu m’as quitté mais jamais je ne l’oublierai, ce moment où je t’imaginais respirer.
De ces journées de solitude à penser, j’en ai tiré une force, la force de reprendre conscience, remonter à la surface avec méfiance. Toute protection abattue, j’ai senti la mort, trop tôt, je n’ai pas tout de suite compris, c’est ainsi.
A l’aurore, dans un soupir, elle a expiré, à l’aube est venu le crépuscule de sa vie. Sans un cri, elle a cessé de respirer. Sa dépouille enfantine fut incinérée, son cadavre si léger brûlera dans mon esprit, pour l’éternité.
Mes larmes couleront, la mort l’a emporté, et sur mes joues, le goût des larmes restera.

2 commentaires:

nono a dit…

Je viens de lire ça chacha...et ça m'a vraiment foutu un coup au coeur!
C'est vraiment triste et j'espère que malgré tout tu arrives à être aussi heureuse que tu nous le montres souvent. J'ai vraiment été émue. Si tu veux nous en parler au lieu d'écrire n'hésites pas même si je suis pas psy et que je te considère pas comme "malade" du tout.

n a dit…

Bah me voilà bien surpris de voir autant de courage sur ces pages,je pense que tu viens de faire un geste exceptionnel à cet instant.Je suis vraiment content de voir que t'as vraiment du cran.Pour elle,nous en avons déjà parler,tu excuseras mon silence à ce propos...